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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 00:03

Ainsi que François Bayrou le signifie, je suis pour l'allongement à 62 ans, mais contre l'allongement à 67 ans. Dans les faits, il y a au milieu de cette discussion le problème des 41,5 annuités dont je remarque personne ne parle. Cette législation est paradoxalement la plus dure en Europe.

 

Et là, j'entre en colère. Jacques Cheminade a proposé que l'on démette notre Président de ses fonctions, et j'approuve à titre personnel cette position. Pourquoi ?

 

Parce que le Président ne préside rien. Il est devenu inaudible. Face à la protestation sur les retraites, il ne sait que dire qu'il y est obligé par les obligations que la France s'est engagée à respecter dans le cadre des exigences imposées par les autorités européennes.

 

Je veux ici rappeler qu'en 2005, le peuple souverain a voté NON au projet de Constitution Européenne. Dès son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy s'est démené pour faire adopter son succédanné, le Traité de Lisbonne. Il est donc responsable et ne peut donc en aucun cas se réfugier derrière le mur des exigences européennes. C'est lui qui les a en effet établies.

 

Mais là où je suis encore plus en colère, c'est dans le fait que l'on traite François Bayrou de dirigeant de secte, du fait de la soi-disante incompréhensibilité de son message. J'ai déjà connu cela avec Jacques Cheminade. Aucun des deux ne saurait pourtant être accusé d'un quelconque sectarisme.

 

En fait, c'est ma fille qui a trouvé la solution à ce problème. Elle m'a dit que je ne pouvais certainement pas être taxé de sectarisme, ni d'extrême-droite, ni d'extrême-gauche. Je lui ai alors proposé la qualification d'extrême-républicain, dans le sens où je défends la Constitution becs et ongles sortis, et surtout son Préambule. Elle a approuvé.

 

C'est normalement le rôle du Président de défendre la Constitution. Mais celui-là, dès son arrivée au pouvoir, a nommé une Commission pour modifier le Préambule. A la tête de cette Commission, la très respectée Mme Simone Veil a rendu un rapport avec comme conclusion qu'il ne fallait surtout rien modifier. Quel camouflet ! Denis Kessler s'est alors élevé pour prôner la disparition totale des acquis du CNR (Conseil National de la Résistance).

 

Alors que 70% des français sondés semblent approuver les actuelles protestations, dut-ce être au prix d'un blocage du pays, je ne vois pas la possibilité pour le Président de mobiliser une foule semblable à celle qu'André Malraux avait su mettre en mouvement en mai 1968 pour maîtriser la chienlit.

 

Chienlit, oui, on la connait tout de suite. Mais la chienlit est née cette fois-ci du pouvoir qui n'entend rien, ne veut rien entendre, enfermé qu'il est dans ses convictions néo-libérales, aujourd'hui frappées de désuétude. Finalement, ce pouvoir est marqué d'un conservatisme autiste, comme je crois on n'a jamais connu dans notre histoire pourtant vieille de deux mille ans.

 

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