Sauver les Banques ? Quelle blague ! L'Irlande.

Pour la première fois, au contraire de ce qui s'est passé en Grèce, l'objectif en Irlande n'est pas de sauver l'Etat, mais cette fois-ci, de la façon la plus claire possible, l'UE et le FMI interviennent ipso facto pour sauver les banques, avant que de sauver l'Etat.

J'entends de grands économistes, du moins peut-on les estimer grands à partir du moment où on peut estimer leur taille au-delà de celle de leurs chaussettes, qui cette fois-ci réclament ouvertement une harmonisation économique – c'est à dire fiscale – au niveau de l'Europe, ce qui enlèverait de facto toute souveraineté à chacun des citoyens de l'Europe.

Mais, ces messieurs - et dames d'ailleurs - bref, ces personnes bien pensantes sont-elles conscientes que ce qui manque à notre Europe, c'est l'investissement ? A quoi sert la BERD ? A quoi sert la BCE ? A tout, sauf à l'investissement productif, c'est-à-dire en un seul mot, à rien, car la nature ne reconnaît et n'assume pas les déficits. La Nature croît et ne saurait décroître. Quand la nature décroît, alors les déficits apparaissent et accomplissent le rien.

Et en toute cohérence, pour le bien-être de l'humanité, c'est à partir de ce rien qu'il faut gommer qu'on pourra rebâtir un tout, au moins le tout tel qu'il pouvait exister avant ce néfaste 15 août 1971, quand Nixon décréta la désindexation du dollar sur l'Or, ou en ce jour néfaste, sous prétexte d'une modernité à peine née, que Giscard avec Pompidou réussit à introduire le 5 janvier 1973 un article qui interdit "au Trésor de présenter ses escomptes à la Banque de France", donnant de facto aux institutions financières le contrôle des dettes des Etats, institutions qui furent toutes privatisées depuis sous l'influence de nombreux gouvernements de toutes tendances.

Il faut d'urgence présenter un autre système.