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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 21:21

Ce dernier week-end, un sondage place Marine le Pen à 23%, le plus haut niveau qu'ait jamais pu atteindre un responsable du Front National !

 

Des imbéciles tournant en rond dans leurs convictions erronées, s'acharnent sur les conditions particulières de ce sondage, au lieu de s'accorder avec le principal sujet qui nous préoccupe tous.

 

Depuis quarante ans, la France ne cesse de décliner, depuis que le 3 janvier 1973, on a fait passer l'article 25 de la loi 73-7 qui interdit au Trésor de présenter ses escomptes à la Banque de France. Cette loi abrogée suite à l'adoption et l'application du traité de Maastricht qui en reprend tous les éléments, est finalement la cause de la rupture de la politique de croissance économique que nous n'avions jamais connue dans notre histoire sinon les règnes de Charlemagne, de Louis XI, de Henri IV ou de Louis XIV quand Colbert était encore influent.

 

Après les Trente Glorieuses, avec cette loi scélérate, ont succédé les Quarante Piteuses. Piteuses, car depuis nous ne faisons pas rêver. D'une société conquérante et innovante, optimiste, des années soixante nous sommes passés à une société du pessimisme ayant peur de tout et de rien. Vous aurez remarqué que cette Loi est passée au début de l'année où Pinochet s'empare du pouvoir au Chili, sous l'influence de ces fameux économistes, qui nous ont tant coûté: Friedrich von Hayek, Schumpeter et surtout Milton Friedman, avec ses Chicago Boys. En 1974, Henry Kissinger, encore secrétaire d'Etat, initiait le NSSM 200 (National Security Study Memorandum) qui visait à la limitation des populations des pays aujourd'hui émergents, du fait de la dispute que pouvait nous opposer ces pays quant à l'accès aux matières premières. L'amélioration des technologies a depuis multiplié ces ressources en offant  un meilleur accès à des ressources naturelles de plus en plus abondantes, quoique de plus en plus rares et de plus en plus éloignées vis à vis de ce que l'on pouvait imaginer à l'époque. Hélas, cette doctrine prévaut encore et justifie nombre de situations sinon génocidaires, du moins guerrières en nombres de contrées.

 

Peur de l'étranger, crainte des bouleversements mondiaux, tout à chacun se contente quand il le peut de son petit bonheur, essayant de se protéger de toute agression extérieure susceptible de menacer son équilibre.

 

N'est-ce pas l'état d'esprit des français quand ils accueillent à bras ouverts le Maréchal Pétain en 1940 ?

 

Depuis 1973, nous vivons en constante contradiction avec le Préambule de notre Constitution, avec ses deux piliers, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 et le Préambule de la Constistution de 1946, directement issu des conclusions du Conseil National de la Résistance auquel a participé activement M. Stéphane Hessel, qui nous lance un pamphlet "Indignez-vous !", tel un cri du coeur ! Même si le coeur ne saurait remplacer la raison, une raison sans coeur ne saurait être sans agir.

 

Alors, l'action : n'ayons pas peur et faisons appliquer le Préambule de notre Constitution, à commencer par l'article 5 du Préambule de l946: "Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi...". Je vous ferai remarquer que c'est la politique qui a été appliquée avec efficacité par le Président Franklin Delano Roosevelt avec son New Deal, politique qu'il a pu mettre en place, dès lors qu'il avait pu nettoyer les écuries d'Augias avec la Commission Pecora et l'adoption du Glass-Steagall Act. Aux sceptiques, faire passer le chômage de 25% en 1933 à seulement 10% en 1941, à la veille de Pearl Harbor, n'est pas un mince effort. J'ajouterai que sans ce fameux New Deal, qui a aussi vu un redéploiement de l'industrie américaine, jamais, les USA n'auraient eu les moyens de rétablir les libertés dans notre vieille Europe.

 

En première conclusion : pour éviter le pire, redéployons notre économie. Prenons le chemin de l'optimisme, tel que le pensait le Président Kennedy et développons tout le meilleur de nos technologies, pour faire passer nos sociétés à un état de développement supérieur. Complétons la nouvelle frontière définie par lui : la conquête de Mars avec une société basée sur l'utilisation de l'hydrogène, d'ici à 2030. Comme il aurait pu le dire, nous choisissons ce chemin, car il est difficile, courageux et il devra mobiliser tout le meilleur de chacun des êtres humains. Si aujourd'hui, nous n'avons à l'Ouest plus rien à craindre de l'Union Soviétique, nous devons combattre en nous ce syndrôme dinosaurien qui nous dit que tout cela nous dépasse et qui risque de faire disparaître l'Humanité de la surface de la Terre, de la même façon que les dinosaures ont disparu.

 

Paradoxalement, je pense qu'il est aujourd'hui plus facile de refonder l'Union Européenne, tellement les contraintes imposées aux peuples sont insupportables pour la vie de chacun des citoyens de l'Europe. Quand JC Trichet proclame qu'une augmentation des salaires est hors de propos, en arguant que l'inflation est redevable des importations, il a raison... dans un monde fixé par des règles fixes et immuables. Maintenant, si on revoit ces règles, pour une véritable politique de conversion des dettes en crédit, telle qu'a su la mettre en place le Chancelier Konrad Adenauer avec le KreditAnstalt für Wiederaufabau (KfW ou Administration du Crédit pour la Reconstruction), tout devient possible. Je n'ai que du mépris pour cette Ossie qui applique les pires politiques d'austérité, dans la plus pure tradition saxonne qui a servi la RDA jusqu'au bout. Pur produit d'une austérité économique, elle ne peut imaginer une prospérité économique, toute protestante luthérienne qu'elle est. On doit rediriger l'Europe dans le Bon Sens. Seule une politique économique industrielle concertée entre la France, l'Allemagne et l'Italie peut relancer l'idée d'une Union Européenne basée sur le développement économique, c'est à dire le développement de chacun des citoyens de l'Union.

 

Ne jamais remettre à demain ce qu'on peut faire le jour même.

 

Depuis quarante ans, c'est ce principe qui a été bafoué. Depuis quarante ans, on a oublié la vivacité. Depuis quarante ans, on a oublié que c'est le développement de la Vie qui motive l'activité des êtres humains.

 

Il est temps que ce vieux pays, muni de son Histoire glorieuse qui a notamment inventé le concept d'Etat-Nation, renouvelé le concept de République, a participé à toutes les grandes mutations scientifiques et technologiques de notre ère, recouvre son esprit de découverte et d'aventure.

 

Ce chemin est difficile, mais le seul viable pour notre Nation. Notre peur est la seule chose dont nous devons avoir peur.

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